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        Celle-ci est déjà une passion dès  mon adolescence, ébloui et tourmenté dès mes quatorze ans par les Primitifs  Flamands, par leur inventivité et leur technique que je tâcherai de réinventer  à chacun de mes tableaux. Parallèlement, les surréalistes m’interpellent,  surtout Magritte, Delvaux et Dali dont j’apprécie la clarté et la technique. Ce  n’est que plus tard que je prendrai conscience de l’importance des  impressionnistes et que je mélangerai leur style flou à mes exécutions « à  la pointe du pinceau » propres aux Primitifs qui ont été mes mentors. J’ai  parcouru les musées d’Europe pour intégrer leur style dont je ne parviendrai  jamais à me défaire. 
           
        Je m’affuble du nom de  symboliste, sans en être vraiment certain, à cause du fait qu’il y a toujours  des vérités cachées (mais pas trop pour qui sait y voir) dans mes tableaux. En  dehors de la beauté (à mes yeux) de l’image, mes toiles se veulent oniriques,  elles se veulent une dénonciation à large spectre des misères de l’existence de  l’homme, de leurs illusions, de leur lâcheté et de leur cruauté, ce sans vouloir  moraliser car je ne m’estime pas meilleur qu’un autre. 
           
          
          
        mon atelier  
        Pour ce faire, mon œuvre, comme  un opéra de Wagner, doit être vue dans son ensemble. En effet, des personnages récurrents  (presque des Leitmotiv) peuplent mes toiles. Ils sont en général témoins de la  scène. Le premier, le personnage au long nez conique, est le premier témoin :  il subit en général l’acte dans lequel il est impliqué ou subit les évènements avec  une incapacité navrante. Il n’est là que pour renforcer la dramatique de la  scène. Le second, la femme, sert, par son corps dénudé et exposé à tous, à  marquer une opposition. Elle montre sans retenue ce qui fait tourner le monde  et semble déplacée dans la violence latente de certaine de mes toiles. C’est le  but de sa présence. Elle est quelquefois malmenée, maîtresse ou simple témoin,  mais toujours inconvenante par sa nudité dans un monde de principes. Une  éventuelle misogynie n’en est pas la raison, mais plutôt une obsession que je  tente de mettre à jour. 
           
          
        Le papillon et le scaphandrier  
        Dans mes toiles, il semble qu’une  armée d’architectes venus de différentes contrées se sont complus, sous des  ciels tourmentés, à bâtir des villes hallucinantes. Dans des végétations  luxuriantes, des Ève mi-nues, mi-anges mi-démons, narguent les hommes ou  semblent destinées à des sacrifices propriatoires. De nombreuses scènes  bibliques sont revisitées par mon athéisme et sont mises en parallèle avec  notre présent. Toutes ces choses sont le fruit de mes fantasmes, de ma  philosophie, de mes réflexions, et j’ai ainsi voulu rendre ma peinture  intemporelle. 
           
          
        Pax Romana  
        Depuis 2006, je me suis jeté dans  la littérature, nouvelle passion, en commençant par une épopée Heroic-Fantasy  (Akimbo) que vous trouverez sur ce site et j’ai de nombreux autres projets en  cours. 
           
        Bonne visite. 
          
        
          
            
                
              BIOGRAPHIE DE FRANCIS GOIDTS  
                
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                Francis Lagneau, né à Andenne (Belgique), le 14 mai 1953 
                Artiste autodidacte polyvalent, Francis Lagneau s’est d’abord  distingué dans la musique rock pour ensuite se consacrer au dessin et à la  peinture. 
                  Récidiviste impénitent dans le domaine musical, il fonde  le groupe Telegraph à Liège, le groupe Moon in June à Namur, le groupe Climat  puis le groupe Marketing Zo à Liège également. 
                  Jusqu’en 1990, ce dernier donnera de nombreux concerts  en Belgique, en France et au Québec. 
                  Un LP, divers singles et un CD seront édités durant  cette période féconde en compositions colorées. 
                  Mais c’est dès 1975 que Francis Lagneau, tisseur de  liens spatio-temporels dérangeants, trouvera son mode d’expression le plus  accompli : la peinture. 
                  En effet, dès cette année, l’art pictural prendra  progressivement le pas sur la musique. Explorateur ne souffrant ni tabou ni  frontière, il parcourt les musées d’Europe pour s’initier à l’art des Maîtres  Anciens, particulièrement ceux des XVème et XVIème siècles, excellant dans  l’art fantastique et symbolique, Jérôme Bosch en tête. 
                  Suivant ses propres dires, Francis Lagneau tâche  d’élargir le champ de vision des Anciens tout en s’ingéniant à réinventer leur  virtuosité technique. 
                  Comme ceux-ci, le peintre s’exprime souvent sur des  panneaux de bois qu’il peuple d’un monde étrange où des êtres hybrides,  mi-hommes mi-bêtes, mi-anges mi-démons, se livrent dans une nature luxuriante  et parfois hostile à des cérémonials déconcertants, parfois obscènes. 
                  L’indifférence feinte des humanoïdes présents reflète  sans doute celle de l’artiste : ses tableaux aux couleurs vives  constituent autant de dénonciations tout azimut du comportement des mortels en  proie aux passions, aux mythes, aux angoisses métaphysiques, à l’incertitude, à  la folie. 
                  Les capiteux effluves d’un cocktail de religion, de sexe  et d’argent alourdissent les toiles de Francis Lagneau. 
                  Sous des ciels souvent tourmentés se déploient des constructions  apparemment conçues par une armée d’architectes venus de différentes époques et  contrées. Dans une ambiance de douce cruauté, des idoles plus ou moins animées  hantent les lieux, des inscriptions blasphématoires se déchiffrant ça et là,  tandis que des Eves nues s’y livrent ou y sont livrées à quelques sacrifices propriatoires  ou expiatoires. 
                  Dns la majorité de ses œuvres, le peintre s’amuse à  introduire un petit personnage au long nez conique qui fourre tout naturellement  son appendice pointu partout là où les convenances l’interdisent. Tout porte à  croire que l’artiste n’apprécie guère celles-ci. 
                  Par la multiplicité des références à des êtres  polymorphes évoluant dans des espaces et des époques différentes, souvent dans  un même tableau, Francis Lagneau réussit à rendre son œuvre aussi universelle qu’intemporelle. 
                  Et l’objectif principal de celle-ci semble donc bien une  dénonciation à large spectre des mille et une contorsions d’êtres dangereusement  livrés à l’existence. 
                Francis Goidts (1998) 
               
                
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